J’ai découvert la Fête de l’Humanité en 2007. La première de l’ère
Sarkozy, qui annonçait à la fois un temps très long et morose pour la
France, mais aussi la nécessité impérieuse de se mobiliser et
d’amplifier les luttes sociales. L’affiche musicale était vraiment hors
normes cette année-là (entre autres : Renaud, Iggy Pop, Grand Corps
Malade, Olivia Ruiz, Johnny Clegg…), et je me suis tout de suite senti à
mon aise dans ce lieu, décidément taillé sur mesure pour tout militant
de gauche !
Cette Fête a consolidé l’affection particulière que je porte au
journal l’Humanité, compagnon quotidien des luttes, longue-vue d’un
monde plus solidaire et humain en devenir (ou à préserver). L’Huma
permet à des milliers de gens d’avoir accès aux plus grands spectacles
artistiques et culturels, des chanteurs mais aussi des scientifiques,
intellectuels, écrivains, acteurs, comédiens, qu’on peut voir à l’œuvre,
ou écouter lors de débats. Il s’agit d’une véritable ville autonome,
d’une humanité dans l’Humanité, pourrait-on dire, tant le village du
monde offre une étendue de l’internationalisme et des ferments d’un
monde meilleur possible.
Cette année, ma fiancée y viendra pour la première fois. Mais
j’espère aussi vraiment qu’avec la Fête, le Front de gauche saura
rassembler largement ses électeurs et les millions de jeunes et de moins
jeunes qui se sont enthousiasmés et mobilisés durant les campagnes
électorales du printemps dernier. Pour se rassembler à long terme et
construire un vrai mouvement large et populaire, où la diversité
renforce la solidarité et l’unité. J’attends aussi beaucoup de la
programmation théâtrale particulièrement alléchante, des débats, de bons
repas des terroirs et des saveurs du monde, histoire d’être en forme
(ou pas) pour le 10 kilomètres du dimanche !
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